Du stress ordinaire au burn-out il n'y a qu'un pas. Le burn-out est le syndrome d'épuisement professionnel. L'épuisement physique et émotionnel : impossibilité de se lever le matin pour aller travailler, sentiment d'être épuisé, vidé, au bout du rouleau. Ce n'est pas une simple fatigue, mais bien un épuisement des ressources.
Comment expliquer le burn-out ?
Les différentes facettes du burn-out
La distanciation affective avec son travail : mécanisme de défense vis-à-vis de l'épuisement. Cette distanciation conduit à un total désinvestissements de son travail
La saturation et la perte de plaisir. Le sujet ne trouve plus de sens à ce qu'il est en train de faire. Ce n'est pas tant le travail qui est directement remis en cause mais plutôt l'identité professionnelle elle-même.
Le contraste : impression conscientisée et verbalisée de la différence entre le « avant » et le «maintenant».
Il suffit que 60 % des symptômes soient suffisamment sévères et fréquents pour que l'on parle de burn-out.
Le burn-out appartient à la famille du stress
Il résulte d'un déséquilibre prolongé entre les demandes pesant sur l'individu et les ressources dont celui-ci dispose pour y faire face. Le burn-out est un stress professionnel chronique d'intensité plus ou moins forte mais d'une durée suffisamment longue.
Les conséquences du burn-out
fatigue, perte d'énergie
troubles du sommeil
perte ou prise de poids
humeur dépressive, anxiété, culpabilité, irritabilité, sentiment de désespoir et d'impuissance, pensées suicidaires
difficulté de concentration, perte de mémoire
Le burn-out n'est pas une dépression. Contrairement aux dépressifs, les personnes en burn-out ont la capacité, malgré la fatigue, de prendre du plaisir dans des activités annexes lorsque celles-ci sont sans rapport avec le contexte de leur épuisement.
En revanche, le burn-out peut conduire à la dépression.
Comment arrive-t-on au burn-out ?
Perfectionnisme, pression, projection. 3 maîtres-mots du burn-out. L'hyper-investissement et un leitmotiv pour atteindre la perfection.
Perfectionnisme
Conscience professionnelle aiguisée, grand sens du devoir, les personnes sujettes au burn-out se remettent souvent en question et sont extrêmement exigeantes par rapport à elle-même.
Pression
Le perfectionnisme est en lien direct avec la pression que l'on se met et que l'on ressent : la pression d'être l'employé modèle, celui qui dit jamais non, ou la peur d'être renvoyé, licencié, toujours vouloir répondre aux exigences des supérieurs...
Cette pression est telle que malgré cette exigence de bien faire, il y a toujours cette forme d'insatisfaction..
Projection
Le terme projection est à comprendre dans le sens d'anticipation, une prévention du futur. Le fait de s'inquiéter pour l'avenir, fait que les personnes sujettes au burn-out ne sont jamais dans l'instant présent et vivent toujours dans l'anticipation et donc se mettre une pression folle pour réussir leurs objectifs.
De l'hyper-investissement à l'hyper-sollicitation
Le burn-out ne s'installe pas du jour au lendemain. Les différentes étapes selon Edelwich et Brodsky (1980) sont : enthousiasme, investissement, stagnation, frustration, démoralisation.
L'accumulation de petits stress d'apparence anodin qui, mis bout-à-bout, finissent par fatiguer, stresser, angoisser. On arrive à saturation.
Pour sortir du burn-out, il faut savoir mettre des limites. Il faut savoir s'écouter et sortir de son schéma de perfectionnisme, de pression et de projection. Il est important de trouver des ressources (renouer avec des passions par exemple, faire du sport, pratiquer un art) pour compenser la balance entre les sollicitations extérieures et ce que l'on peut produire.