Avec l'arrivée du printemps, les températures remontent, les arbres bourgeonnent, et la nature s'éveille. Mais cette saison, si attendue, annonce aussi le retour massif des allergies respiratoires pour de nombreuses personnes.
Les pollens, portés par les vents, deviennent de redoutables ennemis pour les organismes sensibles. Et le constat est alarmant : en vingt ans, les allergies respiratoires ont presque doublé, touchant aujourd’hui près de 30% des Français.
Une flambée d’allergies favorisée par notre mode de vie
Cette progression fulgurante trouve ses explications dans l’évolution de notre environnement : pollution de l'air, usage massif d’additifs alimentaires, modification des modes de vie… Le changement climatique allonge la durée des saisons polliniques et augmente la quantité de pollen dans l'air. La pollution, en provoquant des inflammations des voies respiratoires, ouvre la voie aux allergies.
Respirer l'air printanier, flâner sous les platanes, croquer dans une fraise : autant d'activités aujourd’hui émaillées de risques allergiques. L'air intérieur, souvent plus pollué que l'air extérieur, aggrave encore la situation.
Aujourd’hui, près de 15 millions de Français souffrent d’allergies respiratoires saisonnières, entre éternuements, larmoiements, congestion nasale, trachéites ou crises d’asthme.
Les pollens, protagonistes des allergies printanières
Le "rhume des foins" ou "coryza spasmodique saisonnier" touche environ 20% de la population. Les pollens, grains microscopiques issus des plantes à fleurs, se propagent de février à septembre, avec un pic lors des journées sèches et venteuses.
Ce ne sont pas tous les pollens qui sont allergisants, seuls ceux transportés par le vent le sont potentiellement. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) propose d'ailleurs une "météo du pollen" permettant d’adapter son mode de vie selon les risques.
Comment se protéger des allergies aux pollens ?
Même s’il est difficile d’échapper totalement aux pollens au printemps, certaines habitudes peuvent réduire significativement l’exposition et soulager les symptômes. Il est préférable de planifier ses vacances en bord de mer, où l’air est naturellement moins chargé en allergènes.
Lors des déplacements, il est conseillé de garder les vitres fermées, surtout en voiture, et d’opter si possible pour un système de climatisation équipé d’un filtre anti-pollen. En rentrant chez soi, un lavage des yeux à l’eau fraîche ou avec une solution apaisante permet de limiter l’irritation oculaire. Appliquer une pommade grasse à l’intérieur des narines crée également une barrière physique qui empêche les pollens de pénétrer dans les voies respiratoires.

Par temps venteux, il est préférable de garder les fenêtres fermées et d’éviter les sorties prolongées. Faire sécher le linge à l’intérieur, porter des lunettes à l’extérieur et se laver les cheveux le soir sont autant de gestes simples mais utiles pour limiter l’accumulation de pollens sur soi et dans son environnement.
Reconnaître les allergies aux pollens
Les allergies se manifestent au niveau de la zone de fragilité individuelle :
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Voies respiratoires.
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Troubles neurovégétatifs.
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Troubles du sommeil.
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Troubles digestifs et hépatiques.
Le phénomène des allergies croisées
Les allergies croisées résultent de similitudes entre les protéines du pollen et celles de certains aliments. Ainsi, un allergique au bouleau peut réagir à la pomme ou aux fruits à noyau. Observer ses symptômes après consommation permet d’adapter son régime (peler ou cuire les fruits si nécessaire).
Les mécanismes de l'allergie
Le contact des pollens avec les muqueuses déclenche une libération d'histamine, à l'origine des symptômes. Si les antihistaminiques soulagent efficacement, ils n'agissent pas sur les causes et peuvent entraîner de la somnolence.
La prévention reste la meilleure approche : agir un à deux mois avant la saison pollinique en renforçant l'organisme.
Prendre soin de son terrain allergique naturellement
Le rôle clé de l'alimentation
Une alimentation riche en fibres, fruits, légumes et oméga-3 est essentielle pour soutenir le microbiote et limiter l’inflammation :
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Utiliser de l'huile de colza ou de cameline bio.
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Consommer quotidiennement noix, graines de chia ou graines de lin.
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Ajouter des capsules d'oméga-3 (1 g par jour au dîner).
À l’inverse, évitez les aliments pro-inflammatoires et riches en histamine :
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Gluten (blé), produits laitiers animaux, épinards, fraises, vin blanc, charcuterie, poissons fumés ou fermentés.
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Réduire également sucres raffinés, plats gras, sauces et alcool.
Les périodes d'exposition au pollen
Février à mai : les arbres (cyprès, frêne, platane, chêne, olivier, bouleau, noisetier…).
Mai à juillet : les graminées, avec l’ambroisie comme principale source d’allergie.
Juillet à octobre : les herbacées (armoise, plantain, pariétaire…).
Comment se soigner naturellement contre les allergies printanières
Les huiles essentielles en diffusion
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HECT camomille noble : 10 ml.
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HECT eucalyptus radié : 10 ml.
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HECT citron : 10 ml.
Mélanger et diffuser 3 fois par jour pendant 20 minutes.
Gouttes nasales (enfant)
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HECT menthe poivrée : 0,2 ml.
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HECT géranium rosat : 0,2 ml.
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HECT ciste ladanifère à pinène : 0,1 ml.
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HECT lédon du Groenland : 0,1 ml.
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HV calendula : 10 ml.
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HV millepertuis : 30 ml.
Posologie : 2 gouttes dans chaque narine, 3 fois par jour pendant 5 jours.
Gouttes nasales (adulte)
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HECT eucalyptus radié : 1 ml.
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HECT estragon : 1 ml.
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HECT camomille noble : 1 ml.
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HV amande douce : compléter à 30 ml.
Posologie : 3 gouttes dans chaque narine, 4 fois par jour.
Asthme allergique (voie cutanée)
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HE basilic tropical : 6,5 ml.
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HE petit grain bigaradier : 5 ml.
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HE hysope couchée : 3 ml.
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HE khella : 0,5 ml.
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Gel neutre ou HV : compléter à 50 ml.
Posologie : 1 à 3 applications par jour sur le dos ou le long de la colonne vertébrale.
Gemmothérapie
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Fagus sylvatica (hêtre) : action antihistaminique douce.
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Betula pubescens (bouleau) : idéal pour l'asthme.
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Carpinus betulus (charme) : efficace contre la rhinite allergique.
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Viburnum lantana (viorne) : soutien en cas d'allergies chroniques.
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Ribes nigrum (cassis) : plante clé anti-inflammatoire et draineur.
Posologie :
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Adulte : 50 gouttes (100 en crise d'asthme) dans un verre d'eau le matin.
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Enfant : 1 goutte par kilo de poids et par jour.
Quercetine Liposomée : un antihistaminique puissant
La quercétine Liposomée est un flavonoïde aux propriétés antihistaminiques et anti-inflammatoires reconnues. Elle agit sur plusieurs fronts :
Bloque la libération d’histamine en stabilisant les mastocytes.
Agit comme bronchodilateur, réduisant la gravité des crises d’asthme.
Améliore la circulation sanguine et réduit l’inflammation.
En préparant votre organisme dès aujourd’hui, en soignant votre hygiène de vie et en ayant recours à des solutions naturelles ciblées, vous pourrez accueillir le printemps en toute sérénité… et profiter pleinement du renouveau de la nature !